Article issu de La Dépêche du Midi : http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/29/2038608-14-ans-de-reclusion-criminelle-contre-jean-luc-ponterie.html
Au terme de trois jours de procès d’assises à huis clos, Jean-Luc Ponterie, 49 ans, accusé de viols aggravés et d’agressions sexuelles aggravées sur cinq fillettes de moins de quinze ans au moment des faits (nos éditions des 27 et 28 janvier), a été condamné, hier en fin d’après-midi, à quatorze ans de réclusion criminelle assorties de sept ans de suivi sociaux judiciaire.
L’avocat général avait requis quatorze ans
Une peine qui suivait les réquisitions faites en fin de matinée par l’avocat général, le substitut du procureur Mathias Marchand, ce dernier réclamant aux jurés de condamner l’ancien disc-jockey défendu par Me Guy Dedieu à quatorze ans d’emprisonnement.
Une requête qui était conforme aux attentes des avocats des cinq parties civiles : Mes Virginie Beteille, Alexandra Guigonis et Laurent Mascaras. Ce dernier qui défendait les intérêts d’une jeune Ariégeoise de Tarascon aujourd’hui âgée de 18 ans et victime durant des années du Tarn-et-Garonnais, ouvrait la série des plaidoiries en rappelant d’emblée les traumatismes irréversibles causés par ses agressions sexuelles répétées sur une enfant d’à peine neuf ans à l’époque. «Je me lève pour une enfant, une femme, une mère, tonnait le pénaliste montalbanais. Jean-Luc Ponterie a rompu à jamais l’harmonie d’une famille, c’est toute sa vie d’enfant qui a basculé avec les agissements de celui-ci, sa vie de femme ne sera plus jamais pareille.» Et de poursuivre : «C’est plus qu’une séquelle qu’a subie Suzanne (1), c’est sa structure psychologique qui a été entièrement modelée par cet événement traumatique qui, depuis, a organisé sa vie.» Des mots qui pesaient lourd sur l’accusé qui avait reconnu durant son instruction et ce procès sa culpabilité.
(1) En raison de l’âge de la victime, nous avons volontairement changé son nom.